Cinq Degré Ouest à Lorient.

02 octobre 2018

Sur le port de Lorient, Cinq degrés Ouest emménage dans usine flambant neuve

La jeune pousse de la famille Cadoret prend possession de son usine neuve sur le port de Lorient en juillet 2018.
Spécialiste des crustacés crus par congélation, la conserverie « nouvelle génération » développe son activité dans ses locaux, première opération achevée de Breizh Immo.

Sembreizh a assuré pour le compte de Breizhimmo l’assistance à maîtrise d’ouvrage du projet.

Juillet 2018 : inauguration de l’usine Cinq Degrés Ouest à Lorient en présence de Loïg Chesnay-Girard, Président du Conseil Régional de Bretagne ; Gael Le Saout, conseillère régionale ; Tristan Douard, Vice-Président de Lorient Agglomération ; Christian Guyader, PDG de Guyader Gastronomie ;  Alexis Tauger, PDG de Cinq Degrés Ouest ; Guillaume Dieuset, directeur général de Sembreizh.


Le Télégramme Vendredi 7 septembre 2018
Cinq Degrés Ouest. Une mue à 3,8 M€

Alexis Taugé, le jeune patron de Cinq Degrés Ouest, devant son atelier flambant neuf du port de Keroman. Il a été financé grâce au dispositif Breizh lmmo.

"Lorient représente une plateforme logistique formidable, un accès à l'eau de mer et un bassin d'emploi dynami­que, car nous avons toujours du mal à embaucher pour nos activités saison­nières où l'on passe de 45 à 65 équiva­lents temps plein". AlexisTaugé, le PDG de Cinq Degrés Ouest, se félicite d'avoir pu quitter ses locaux bien trop étroits de Riec-sur-Belon (29). Il est installé depuis juillet dans des locaux flambant neufs sur le port de Keroman.
C'est le décorticage de homard grâce à un procédé de haute pression avant traitement à l'awte et surgélation qui a lancé l'entreprise. Aujourd'hui, Cinq Degrés Ouest a étendu son procédé aux coques, aux couteaux, amandes et huî­tres (demi-coquille) dont elle commer­cialise lachaircrue sous vide. Ses clients sontdesdistributeursqui les livrent aux grands chefs amateurs de bons produits, sur toute la planète.

Après le homard, les crabes et le poisson

Cinq Degrés Ouest se prépare à étendre ce traitement aux bulots, langoustines et Saint-Jacques. Tout en démarrant rapidement une nouvelle ligne de « blanchiment, décorticage et surgéla­tion » à l'azote des araignées et des tourteaux pour ses clients asiatiques. Enfin, c'est à terme le poisson ultra-frais des ligneurs de Keroman qui intéresse Alexis Taugé. Après un traitement inno­ vant, ilsera venduauxJaponais, lesplus exigeantsdetoussesclients.
Avec seulement neuf ans d'activité, Cinq Degrés Ouest réalise un chiffre d'affaires de 9,8 M€ (55 % à l'export). Une montée en puissance de 35 % est visée pour 2021. Ce noweau fleuron de l'économie agroalimentaire bretonne est dirigé par un patron de34ans. Pas étonnant que la Région ait été séduite par son dossier d'aide à la construction. « Vous êtes à l'image de ce que l'on veut pour la Bretagne», lui a lancé le jeune patron de la Région, Loïg Chesnais-Gi­rard, lors de l'inauguration jeudi.


Cinq Degrés Ouest, première réalisation de Breizh Immo


S'il n'a jamais compté ses heures, le jeu­ne chef d'entreprise a aussi pu compter sur son entourage familial, les ostréi­culteurs cadoret et un soutien patronal de choix, Christian Guyader, entré au capital. « Mais c'est actuellement diffi­cile d'accéder à des financements pour un bâtiment de 2 300 m2 destiné à héberger les viviers, les chaînes de pro­ duction et le stockage quand on a, com­me nous, une rentabilit.ésur le long ter­me et une trésorerie régulièrement tendue en raison de la saisonnalité de l'activité. Surtout sans garantie person­nelle ! ». Alexis Taugé a fait appel à la Région. Le récent dispositif Breizh lmmo de portage immobilier mis en place par le conseil régional a favorisé un effet de levier. Et au final, ce sont quatre banques qui ont financé 80 % des 3,8 M€ nécessaires à la construc­tion. Les 20 % restant se répartissent entre la Région et l'entreprise. Le bail de location a une durée de onze ans afin que la société ait le temps d'acquérir les locaux. Cinq degrés Ouest est le pre­mier dossier (rondement mené) de Breizh lmmo. En deux ans, 35 deman­des ont été instruites pour des entrepri­ses à « fort développement porteur d'emplois ». Cinq sont en cours de fina­lisation pour des conserveries, sociétés d'informatique et de stockage d'éner­gie.

Flore Limantour  / Le Télégramme

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